Les Groues
L'îlot bois
Lot GE1, Zac des Groues, Nanterre
2022
Les Groues
L'îlot bois
Lot GE1, Zac des Groues, Nanterre
2022

Programme
Construction de 153 logements, de locaux d'activité et d'un gymnase
MOA
REI Habitat, CDC Habitat
MOE
SOA (mandataire), Atelier Basic (architecte), Atelier NDF (paysagiste), Fuga (Design), Scoping (structure et fluides), ELAN (environnement), Mazet & Associés (économiste), Peutz (acousticien), VALGO (dépollution), Thierry Boutonnier (domestication)
Bugdet
23,8 M€HT
SDP
10 605 m²
Qualités &
Performances
E3C2 et NF Habitat HQE niveau très performant, Fibois pacte biosourcé niveau Or, Label Biodivercity
Mission
Concours
Entreprise
Eiffage Construction

La ville moderne emprunte une nouvelle voie. Aux imbrications intenses et aux superpositions sans limites d’une ville d’acier et de béton succède une conception urbaine plus harmonieuse et plus raisonnée portée par les filières de la construction biosourcée. L’enjeu ne consiste plus tant à défier l’apesanteur ou à franchir le vide qu’à trouver le meilleur point d’équilibre entre matière, carbone et urbanité. Il ne s’agit pas seulement d’édifier des bâtiments autrement, il est aussi question de chercher à l’échelle de la ville ce que les architectures bois peuvent générer comme environnement urbain, comme ambiance de quartier, comme chez-soi.
Le retour de la structure apparente et des assemblages font de l’architecture bois un langage moins abstrait que chacun peut déchiffrer. La composition constructive est alors d’autant plus exigeante, la notion de décor moins artificielle. En se donnant à lire plus clairement, l’environnement bâti en bois se met à une hauteur plus humaine. Mieux comprendre la construction, c’est mieux lire son quartier.
L’approche constructive vise en outre à minimiser la quantité de matière et le nombre d’assemblages et de liaisons. Hormis le traditionnel soubassement en béton, l’ensemble des bâtiments sont en structure bois.


Le projet est pensé comme une collection d’architectures et d’objets à la fois particuliers et familiers qui animent l’espace public. Chaque élément prend place dans une composition continue. La relative indépendance des fonctions imbriquées dédramatise l’effet de masse au profit d’une mise en espace spécifique à chacun. De son observation de l’ensemble, le riverain pourra parfaitement distinguer chaque élément comme une composante de son quartier. On compte en premier lieu le gymnase, avec sa charpente et son enveloppe aérienne, les ateliers comme des grands volumes capables qui accueillent à nouveau la production en ville, les différents volumes de logements avec leurs grandes terrasses et leurs agencements hyper pratiques, la venelle et le jardin central, comme des jardins sauvages et rafraichissants, des grands porches urbains comme des passages faubouriens qui traversent l’ilot fermé, une grande station vélo qui figure comme un troisième équipement et enfin, dans le ciel, un ensemble de citernes qui récupèrent l’eau de pluie pour alimenter les terrasses plantées des logements. Chaque élément s’exprime dans un langage spécifique qui ajoute à la dimension contextuelle du projet.



Conçu comme le prolongement de l’espace public, le gymnase est disposé sur toute la longueur du parvis pour l’accompagner dans une continuité dynamique et interactive. L’entrée est située au centre du parvis, à l’articulation entre le volume de la grande salle de sport et le volume rehaussé des logements. Cette partie est matérialisée par un bloc très coloré qui comprend l’accueil, les vestiaires et la salle polyvalente.
La grande salle du gymnase est un grand espace libre qui peut, comme la salle polyvalente, s’ouvrir complètement sur la ville ou au contraire se protéger complètement des vues. Elle forme une architecture qui se détache subtilement de l’ensemble bâti pour mettre en valeur une charpente bois remarquable au travers d’un subtil jeu de filtres protecteurs.


Sur le toit du bâtiment C, des grandes citernes de récupération des eaux de pluie alimentent les jardinières pour les terrasses plantées des appartements. L’ensemble de l’installation met en scène le chemin de l’eau, depuis la récupération jusqu’à la distribution. Conçues comme des sculptures à l’échelle de l’espace public, les citernes sont situées aux angles du bâtiment pour être bien visibles depuis la chaussée. Leur forme et leurs couleurs sont issues des méthodes de fabrication de citernes en roto-moulage. Le principe de cette installation consiste à maintenir toujours humides les bacs de terre suspendus sur chaque terrasse d’appartement de l’immeuble C.




