Parc des Dondaines
Animaux et végétaux dans un parc urbain
Parc des Dondaines, Lille (59)
2012
Parc des Dondaines
Animaux et végétaux dans un parc urbain
Parc des Dondaines, Lille (59)
2012

Programme
Construction d'une serre d'agriculture urbaine et d'une ferme pédagogique sur le parc des Dondaines
MOA
Ville de Lille
MOE
BASE (mandataire), SOA (architecte)
Bugdet
3.4 M€HT
SDP
3 360 m², 6 Ha en surface totale

Les serres et la ferme : deux bâtiments au sein du parc, deux mondes à explorer.
En créant deux bâtiments, l’un dédié aux animaux, l’autre aux végétaux, il s’agit de trouver une écriture architecturale qui donne au public les moyens de distinguer clairement deux mondes et leurs logiques en suscitant sa curiosité pour qu’il vienne les découvrir.



Une boucle à vocation fonctionnelle autant que pédagogique
Avant tout ludiques, les serres représentent la chaîne alimentaire par un bâtiment en boucle, construit autour de la trémie du périphérique. Aussi, en réinterprétant la ferme traditionnelle flamande implantée autour d’une cour, les serres assurent la protection phonique du site.
D’une épaisseur constante de 6 mètres, le bâtiment est une véritable boucle. Figurant le cycle des aliments, il met en scène une succession d’espaces, liés conceptuellement et physiquement les uns aux autres dans un ordre réversible : l’espace de production de fruits et légumes, de compost, de préparation, de consommation, de vente, la salle pédagogique, de formation, d’exposition, d’expérimentation, elle-même liée aux espaces de production, etc.
Car le bâtiment représente physiquement le parcours des aliments dans notre vie. Ainsi, depuis là où ils poussent (serres de production), ils sont préparés (cuisine) pour être consommés (restaurant) ou vendus (panier des Dondaines et marché). Les forces accumulées en les mangeant permettent de penser (salle de pédagogie), d’apprendre (salle d’exposition), puis d’expérimenter (serre d’exposition) pour être en mesure de cultiver (serres de production) et ainsi de suite.
Pour ces raisons, on peut assimiler les espaces de pédagogie et d’exposition à la tête (qui pense), les cultures aux pieds (qui foulent le sol et qui travaillent). Enfin cuisine, restaurant et espaces de vente sont le ventre (qui ingère et qui nourrit). Ce sont les trois points névralgiques du bâtiment.
Ainsi, le bâtiment organise les différents espaces les uns avec les autres, mais il est aussi lui-même support de pédagogie. De plus, sa forme simple le rend facile à appréhender et pratique à l’usage.
Afin de caractériser chaque programme, la morphologie du bâtiment est très fragmentée, notamment par un jeu de hauteurs à l’égout. Variant entre 4 et 6 mètres là où l’on cultive sur deux niveaux, le bâtiment développe des hauteurs hétérogènes et transitoires par un jeu progressif de décalage vertical et horizontal du faîtage. La combinaison de ces décalages avec un traitement de la lumière par opacification ponctuelle de l’enveloppe génère une série de jeux lumineux et de profondeurs de champ, loin de l’image monotone de la serre industrielle. Pourtant, le bâtiment reste dans une géométrie normée.
C’est pourquoi les serres sont…
Un bâtiment que l’on parcourt / Végétales / Horizontales / Transparentes / Légères / Leur forme symbolise un cycle / Matériaux froids / Représentent l’infini horizontal / Une boucle à vocation fonctionnelle autant que pédagogique.
Avant tout ludiques, les serres représentent la chaîne alimentaire par un bâtiment en boucle, construit autour de la trémie du périphérique. Aussi, en réinterprétant la ferme traditionnelle flamande implantée autour d’une cour, les serres assurent la protection phonique du site.
et la ferme est…
Un bâtiment que l’on gravit / Animale / Verticale / Compacte / Solide / Sa forme symbolise un cœur / Matériaux chauds / Représente un point vertical / Une promenade dans le ciel.
La ferme s’inscrit dans un bâtiment vertical composé de l’accueil du public, des locaux administratifs, des locaux pédagogiques, d’une basse-cour et d’un poulailler, d’un logement, d’une ascension et son belvédère. Son implantation, sa hauteur et sa forme en font un bâtiment signal à l’échelle du parc traduisant une réinterprétation de la ferme traditionnelle dont elle s’inspire. Elle reproduit l’organisation spatiale traditionnelle de la ferme où les animaux vivent au sol et les hommes à l’étage.
Surplombant le périphérique, la ferme se compose de volumes superposés, de mouvements de sol et de différences de niveaux. Elle a vocation à rassembler et à orienter les visiteurs. Sa position en surplomb fédère et accompagne les autres bâtiments animaliers dispersés sur le site (porcherie, bergerie, écuries, étable).
Telle une tour de guet, la ferme veille sur les siens.



